« Tout homme doit faire un choix : marcher dans la lumière d’un altruisme créatif, ou dans les ténèbres d’un égoïsme destructeur. Tel est le jugement. La question la plus urgente et la plus incessante de l’existence est que faites-vous pour les autres ? » Martin Luther King. Vos réponses à cette question m’intéressent.
Saviez-vous qu’aider son prochain ne dépend que de notre cœur ? Dites-vous bien que pour aider il suffit de le désirer en faisant place à l’amour et la compassion dans notre profond intérieur. On a toujours quelque chose à donner autour de soi, riches comme matériellement démunis.
Malheureusement il nous arrive souvent de nous trouver des circonstances atténuantes pour éviter d’apporter notre soutien à ceux qui en ont besoin. Or il y a une telle joie dans le partage que notre âme ne saurait qu’en bénéficier.
Ne conditionnons donc pas notre assistance aux nécessiteux à l’amélioration de notre propre condition. Car, quelles que soient les tempêtes auxquelles nous faisons face au plan personnel, le principe du relativisme enseigne que d’autres vivent pires que nous. Tu dis que tu seras charitable lorsque tu auras un emploi, mais sais-tu que tu peux ne jamais obtenir cet emploi si tu n’es centré que sur toi-même ? À contrario, peut-être par un acte de don de soi quelconque, tu pourrais te faire remarquer de la bonne personne par qui passera ta bénédiction.
Un jour, une vieille dame indigente matériellement mais riche de cœur, croise ma mère à l’église et s’approche d’elle en lui disant : « Ma sœur, je ressens votre peine. Dites à votre fille que nous prions sans cesse pour sa libération. Rien ne lui arrivera. Je suis pauvre, je n’ai rien mais Dieu m’a inspirée à lui envoyer cette boîte de Cocada (les friandises d’arachides caramélisés) ».
Et vous savez quoi ? Le jour suivant, ma mère me visite et avant de me transmettre le message, je lui fais la liste de mes désirs gustatifs pour son prochain passage en lui disant : « ramène-moi du cocada la prochaine fois, ce sera facile à déguster avec du gari ; ne disposant pas de réfrigérateur pour conserver mes repas comme d’autres détenus ». Imaginez sa surprise ! Ainsi agit Dieu, le Grand Planificateur. La vieille femme matériellement indigente mais riche de cœur, ma bienfaitrice, a été abondamment bénie par Le Seigneur en retour parce qu’elle a aimé et soutenu une personne en difficulté.
N’attends pas d’être heureux pour porter assistance ou pour simplement manifester de l’amour, ne serait-ce qu’en consolant quelqu’un. Depuis le cachot ici, en dépit des tribulations et de mes peines, jamais mes initiatives caritatives n’ont cessé. Au contraire, je découvre de nouvelles cibles dont la pénible vie ouvre la voie à d’autres réflexions et champs d’action!
Si par pudeur j’ai enjoint mon équipe de ne pas montrer nos œuvres, il est toutefois de mon devoir de témoigner combien cela rend heureux d’aider. Toujours aider, dans la mesure du possible, et quelles que soient nos propres épreuves et contraintes imposées par les vicissitudes humaines. Essayez et revenez nous en parler! ❤️????❤️????❤️????
Reckya Madougou