Année électorale, plus est la présidentielle, 2021 sera riche en actualité. Rien qu’à travers cette élection tant attendue et à enjeux, le Bénin bougera sur bien des plans. Pour ce faire, il faudra bien des acteurs. Exercice annuel, Matin Libre n’a pas dérogé à la tradition. Suivant son prisme d’observation, le journal de Bar Tito à Cotonou a sélectionné certaines figures qu’il estime à même de faire l’actualité le long de l’année. Découverte…
Patrice Talon
2016 à 2021 n’auront plus suffi à Patrice Talon pour faire le job. Lui qui, sans aucune condition préalable avait sollicité du peuple et juré qu’il ne fera qu’un « mandat unique ». Il a revu sa position. En dépit de sa gouvernance et des réformes politiques décriées par bon nombre de ses concitoyens, il a déclaré qu’il est candidat pour un autre mandat de cinq ans. Sera-t-il réélu ? La présidentielle de 2021 sera-t-elle vraiment une fête de la démocratie ? Si oui, à quel prix ? Premier des Béninois, en tant que chef de l’Etat, Patrice Talon sera au cœur de l’actualité pré et post-électorale, cette année.
Nicéphore Soglo
Même si officiellement il n’est pas membre du parti d’opposition, Les Démocrates, l’ancien président du Bénin, Nicéphore Soglo, reste tout de même attaché à la restauration de la démocratie au Bénin et à la bonne gouvernance. En froid avec Patrice Talon qu’il a contribué à faire venir au pouvoir, il aura son mot à dire dans la prochaine élection présidentielle et pourrait aussi faire l’actualité le long de 2021 avec son statut de Vice-président du Forum des anciens chefs d’Etats et de gouvernement d’Afrique, créé en 2006 à Maputo au Mozambique sous le haut patronage du vénéré Nelson Mandela.
Olivier Boco
C’est l’un des piliers sur lesquels repose le pouvoir de la Rupture. Alter ego et confident de Patrice Talon, Olivier Boco aura certainement un grand rôle à jouer si la dynamique en cours au Bénin, depuis 2016, doit continuer. Surnommé ‘’ Vice-président’’ de par sa proximité avec le chef de l’Etat, il ne sera pas dans la course pour la présidentielle au poste de vice-président tel que prescrit par les textes. Mais ce dont on peut être sûr, cette élection qui changera le cours des choses n’aura pas lieu sans Olivier Boco.
Yayi Boni
Farouchement opposé à la gouvernance de son successeur, Yayi Boni a été, depuis 2016, le cauchemar du pouvoir de Patrice Talon. Après l’amère expérience des élections législatives exclusives de 2019 puis des Communales de 2020, l’ancien président de la République Yayi Boni ne voudra pas se faire conter 2021, année de la présidentielle. Surtout que son nouveau parti, Les Démocrates dont il est le président d’honneur, a fait enregistrer son duo de candidats pour la course. Yayi Boni sera, à coup sûr, sous les feux de la rampe.
Joseph Djogbénou
Président de la Cour constitution nelle, Fifamè Joseph Djogbénou a la lourde respon sabilité de proclamer les résultats de la présidentielle de 2021 et de gérer les contentieux y afférents. Avec les décisions très controversées rendues par sa Cour dans la perspective de cette élection qui marquera l’année, l’ancien Avocat personnel de l’actuel chef de l’État Patrice Talon sera au cœur de l’actualité le long de 2021.
Valentin Djènontin
Opposant endurci au pouvoir de Patrice Talon, l’ancien ministre de la Justice du président Yayi Boni sera certainement plus actif sur le plan politique en 2021. L’an dernier il a fait plusieurs révélations sur la gouvernance au sommet de l’État et disséqué des pièges contenus dans les dispositions légales qui régissent la présidentielle de 2021. L’histoire donnera-t-il raison à Valentin Djènontin, depuis son exil? En tout cas, l’ancien ministre Djènontin est une figure qui compte pour l’année 2021, eu égard à son activisme politique très médiatisé.
Sébastien Ajavon
Troisième en 2016 à la présidentielle, Sébastien Ajavon risque de suivre depuis la France où il s’est exilé, les joutes électorales de 2021. L’ancien magnat de la volaille se laissera-t-il faire, lui qui a la faveur de plusieurs décisions de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples ? Maintiendra-t-il ou renoncera-t-il à sa posture actuelle si la dynamique au sommet de l’Etat béninois doit se poursuivre ? Toute analyse faite, l’ancien allié de Patrice Talon au second tour de l’élection présidentielle d’il y a cinq ans, voudra sans doute jouer d’abord son va-tout pour ce qui est de la présidentielle imminente.
Manzor
Avec sa nouvelle maison de production Blue Diamond, la révélation de Manzor à l’inte rnational a été fulgurante. Le titre Nathalie réalisé avec son cosociétaire Fanicko et officiellement mis en ligne en juin 2020, en a été le déclic. Plus d’1.200.000 vues déjà sur Youtube. Que de lauriers à l’artiste au timbre vocal unique, adoubé par le public. Certainement que 2021 sera plus inspirante à Manzor dans cette aventure avec l’écurie de Sidikou Karimou qu’on ne présente plus aujourd’hui dans l’industrie musicale.
Joël Aivo
Après le dialogue itinérant avec les populations de toutes les contrées du Bénin pendant plus d’un an, le professeur de droit constitutionnel a déposé sa candidature pour la présidentielle de 2021. De façon véhémente, il critique la gouvernance pratiquée par le président Patrice Talon, et n’approuve pas non plus la révision constitutionnelle en procédure d’urgence faite par le Parlement monocolore avec à la clé un code électoral ‘’crisogène’’. Il s’engage donc à restaurer les fondamentaux de la démocratie et de l’Etat de droit qu’il estime saccagés par le pouvoir en place. Sur quoi compte le constitutionnaliste qui soutient mordicus que l’élection ne se passera pas sans lui ? Parviendra-t-il à atteindre son objectif ? C’est une évidence que l’universitaire fera l’actualité cette année.
Reckya Madougou
L’Amazone des temps modernes continuera de marquer le monde entier par ses idées novatrices du dévelop pement de l’Afrique notamment en matière d’inclusion financière. Sa conviction, sa combativité et son engagement à faire changer les donnes au sommet de l’Etat pour la prise en compte des faibles ou des plus démunis l’ont poussée à s’imposer comme candidate du parti Les Démocrates, l’aile dure de l’opposition à Patrice Talon, à la présidentielle de 2021. Personne n’imaginait Reckya Madougou à ce niveau dans une société béninoise phallocrate. Et pourtant, l’ancienne ministre de la justice de Yayi Boni et Conseillère du président togolais Faure Eyadéma a osé créer la surprise. C’est la preuve que 2021 réserve d’autres surprises avec l’ancienne Directrice et ancienne ministre en charge des microcrédits.
Éric Houndété
Président du parti Les Démocrates, opposition radicale au pouvoir de Patrice Talon, l’ancien Vice-président de l’Assemblée nationale ne sera pas dans la course pour la présidentielle de 2021, mais son parti a déposé le dossier du duo candidat. Pour Eric Houndété et les siens, la suppression du système de parrainage pour une élection présidentielle ouverte et l’abrogation de certaines lois pour le retour à la Constitution de 1990 sont non négociables. Outre cela, Patrice Talon qu’il entend « dégager » ne fera pas une journée de plus au soir du 5 avril 2021 quand son mandat arrivera à expiration. L’ancien député au Parlement sera apprécié à l’aune des résultats dans ce rapport de forces qu’il voudra remporter avec la formation politique dont il est le premier responsable. Eric Houndété fera donc, a priori, l’actualité.
Mario Mètonou
Ancien Procureur près le Tribunal de première instance (Tpi) de première classe de Cotonou, Mario Mètonou nommé Procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), a pris fonction à la faveur d’une cérémonie de passation de charge entre son prédécesseur et lui. Cette nouvelle toge qui bonifie la carrière de ce brillant Magistrat, attire plus les regards sur sa personne. Sera-t-il aussi médiatisé comme son prédécesseur ? Les défis à relever sont sans doute énormes. Dans le lot des gros dossiers de corruption et de terrorisme, l’affaire 39 ha qui défraie la chronique à Abomey-Calavi vient de lui être affectée. A la dernière comparution de l’ancien maire Georges Bada et de ses co-accusés, le Tribunal d’Abomey-Calavi s’est déclaré incompétent, renvoyant l’affaire à la Criet. Qu’on le veuille ou non, le procureur spécial Mario Mètonou s’attirera les projecteurs du monde pour les 10 mois de l’année qui restent, tant les dossiers qui l’attendent ne sont pas des moindres.
Benjamin Hounkpatin
S’il y a une palme à décerner au membre du gouvernement le plus médiatisé et le plus stressé de l’année 2020, c’est de notoriété publique que le ministre de la santé n’aura même pas de concurrent. Actualité liée au coronavirus oblige, Benjamin Hounkpatin a été sous les feux de la rampe. Avec la résurgence des cas de contamination sur lesquels le Professeur titulaire de gynécologie alerte déjà, il n’y a pas de raison que Benjamin Hounkpatin ne soit davantage au-devant de la scène quant aux nouvelles tournures que ce virus pourrait prendre. Et ce dans un contexte où c’est la guerre de l’acquisition des vaccins par pays qui se mène.
Tiburce Adagbé
Discret et inconnu des Béninois, il y a encore quelques mois, dans le monde de la littérature, Tiburce Adagbé a surpris plus d’un par la façon dont il a révélé les coulisses de l’avènement du président Yayi Boni au pouvoir en 2006. Ecrit dans un style châtié mais accessible, “Mémoire du Chaudron” de l’ancien Conseiller technique du Président Yayi peut être classé le bouquin de l’année 2020. Ce premier essai politique de l’auteur a été bien présent dans l’actualité livresque. En 2021, année électorale, l’ouvrage sera plus que d’actualité tant ces acteurs politiques d’hier, pour la plupart sont toujours là. Le spécialiste en Communication Tiburce Adagbè pourra encore en dédicacer ; et pourquoi pas amorcer la promo à l’international. Tiburce Adagbé en 2021, c’est aussi par la présence dans les kiosques de l’hebdomadaire satirique Le Déchaîné du jeudi dont il est le conseiller éditorial.
Thierry Gandaho
Béninois de la diaspora vivant du côté de l’hexagone, Thierry Gandaho s’illustre depuis quelques années comme un bienfaiteur, et pas des moindres. Président de la Fondation qui porte son nom, il a choisi de garantir aux meilleurs écoliers et élèves issus des examens nationaux de fin d’année, un avenir radieux. Cela se traduit par des offres d’opportunités, de soutiens mais également de bourses, à l’endroit de ces élites de demain qu’il fait voyager en occident. Engagé sur ce chemin, il n’attend que les examens de cette année scolaire 2020-2021, pour rééditer l’exploit. La Fondation Gandaho a donc les projecteurs braqués sur elle quant à la suite à donner à cette tradition cette année.
Paul Hounkpè
Secrétaire national exécutif (Sen) du parti Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), Paul Hounkpè est en lice pour la présidentielle d’avril au poste de Vice-président. Les annales de 2020 n’ont pas été écrites sans l’ancien maire de Bopa et ancien Ministre de la culture de Boni Yayi. La suite de l’épisode de la présidentielle de 2021 qu’écrit Paul Hounkpè intéresse plus d’un. L’instituteur de profession pourrait aussi faire le buzz si le pouvoir de Talon le faisait chef de file de l’opposition que d’aucuns qualifient d’opposition domptée.
Théophile Yarou
Avec la sanction qu’il a écopée au sein du parti Fcbe, le Secrétaire exécutif national Théophile Yarou est vu comme un trouble-fête. Il pourra suivre la présidentielle loin de sa formation politique, lui qui pourtant ambitionnait d’être le porte-flambeau du parti à cette joute électorale en loupant les Communales. L’ancien ministre de la défense de Yayi Boni va-t-il faire des révélations ou se résigner ? Quel avenir politique pour cet homme qui a occupé les médias en 2020 après la démission de l’ancien président d’honneur du parti Fcbe, Yayi Boni ? Raison de plus pour que Théophile Yarou fasse l’actualité encore cette année 2021.
Alassane Soumanou
En tant que candidat au poste de président de la République, le conseiller politique du parti Fcbe se réclamant de l’opposition sera sous les feux de la rampe. Du nord au sud, il fera campagne et ses affiches seront visibles. Qu’il échoue ou pas, le nom de l’ancien ministre d’État chargé du sous-secteur de l’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle sera cité dans les médias le long de 2021. Les coulisses de l’obtention d’une vingtaine de parrains dans la Mouvance Présidentielle, le score que feront les Cauris, ancienne formation politique de Yayi Boni, l’avenir politique de Alassane Soumanou dit Gatéri sont autant de sujets qui pourraient être abordés même au terme de la présidentielle.
Léon Basile Ahossi
Plusieurs fois élu député à l’Assemblée nationale, le colonel des douanes à la retraite Comlan Léon Ahossi ne se laisse pas emballer aussi facilement par les appâts d’un pouvoir. Hier dans l’opposition sous la bannière Union fait la Nation, il a craché sur un portefeuille ministériel à lui proposé par le pouvoir d’alors. Ce n’est certainement pas ce qui a manqué ces quatre dernières années. Dans la même position aujourd’hui, Léon Ahossi doit être un atout pour l’opposition radicale au régime de Patrice Talon. Et le parti Les Démocrates considéré comme l’incarnation de cette opposition, Léon Ahossi en est le deuxième vice-président. Il donne souvent de la voix et pourra être au front pour négocier le tournant de 2021 qui reste déterminant pour sa carrière politique après le rendez-vous manqué des législatives de 2019 que ses collègues et lui n’ont jamais pardonné à la Rupture.
Wilfried Léandre Houngbédji
Journaliste de profession, il était au quotidien du service public La Nation avant que le chef de l’État ne l’appelle à ses côtés. Directeur de communication de la Présidence de la république depuis bientôt cinq ans, Wilfried Léandre Houngbédji a eu la lourde responsabilité de manager non seulement la communication du Président de la république, mais aussi celle de tout le gouvernement. 2021 est l’année test pour évaluer l’efficacité de cette action de communication dans l’opinion. Si Patrice Talon parvenait à se faire réélire, le DirCom Wilfried Léandre Houngbedji va à coup sûr écrire de nouvelles lignes dans son CV.
Candide Azannai
Les Béninois se souviennent encore du rôle déterminant que Candide Azannai a joué pour que Patrice Talon soit porté à la magistrature suprême, cinq ans plus tôt. Année d’une élection présidentielle, 2021 sera, nul doute, une année du devoir de mémoire pour l’ancien député à l’Assemblée nationale et président du parti Restaurer l’espoir. Regret ou non de son côté pour le risque qu’il a pris en son temps? Une chose est sûre, durant les cinq années de gouvernance du pouvoir de la Rupture, Candide Azannai a perdu de plumes. Le portefeuille ministériel de la Défense qu’il a dirigé n’a été que pour quelques mois. Pas de participation de son parti ni aux législatives, ni aux Communales. Sa philosophie est claire. Pas question de faire une compétition électorale, plus est la Présidentielle, dans les conditions actuelles avec Patrice Talon. Seule la résistance peut payer, selon lui. Figure bien connue de cette résistance mise en place contre la gouvernance Talon, c’est le dernier tournant pour Candide Azannai de prouver aux Béninois qu’il est plus praticien que théoricien.
Ernest Tindo
Depuis des mois Ernest Tindo prend une part active dans l’organisation de la présidentielle de 2021. L’expert maritime a annoncé les couleurs avec son Réseau des organisations de jeunesse pour le développement et la coopération décentralisée (Rojedcod) puis à travers son projet « Ma voix compte », dont l’enjeu est de renforcer l’intérêt des Béninois sur l’importance de l’exercice du droit de vote sur toute l’étendue du territoire national. Par son dynamisme et sa capacité de mobilisation, l’ancien directeur général adjoint du Cncb sera sans doute dans l’arène politique pour la victoire du patron de la Mouvance, le président Patrice Talon, candidat à sa propre succession. Au bout de cette victoire, cette année, Ernest Tindo pourrait réécrire une nouvelle page de sa vie politique et de jeune cadre dévoué au service de son pays, le Bénin
Nourénou Atchadé
Premier vice-président du parti Les Démocrates, opposition dure au pouvoir de Patrice, la détermination et l’engagement de Nourénou Atchadé pour ce qui est de la restauration de la démocratie et des libertés fondamentales ne sont plus à prouver. À la Cena pour le dépôt des candidatures pour la présidentielle de 2021, il était aux côtés de la candidate désignée de son parti ainsi que de son colistier. L’ancien député à l’Assemblée nationale est de ceux qui martèlent que le système de parrainage tel que fixé pour cette élection, ne passera pas. Dans ce combat de l’opposition pour faire sauter ce mécanisme, Nourénou Atchadé ne sera visiblement pas du reste.
Komi Koutché
Inutile de dire que si l’ancien argentier national était au pays et qu’il n’avait pas été condamné à 20 ans de prison par la justice sous le pouvoir de Patrice Talon, il serait de la course pour la présidentielle de 2021. Coup dur donc pour l’ancien directeur général du Fonds national de microfinance qui a toujours clamé son innocence et qualifié ce verdict de politique pour se débarrasser d’un opposant et sérieux challenger de l’actuel chef de l’État, candidat à sa propre succession. De son exil des États-Unis, Komi Koutché cherchera certainement à jouer son va-tout pour une alternance démocratique à la tête du Bénin, tant il a des griefs contre la gouvernance du pouvoir de la Rupture.
Adrien Houngbédji
Sa formation politique, le Parti du renouveau démocratique a désigné Patrice Talon comme candidat pour briguer un nouveau mandat à la faveur de la présidentielle fixée pour avril prochain. Avec les assurances que le chef de l’État est allé donner aux militants du parti Arc-en-ciel, une nouvelle forme de cohabitation politique dans la Mouvance s’observera probablement de 2021 à 2026 si Patrice Talon parvenait à décrocher le second mandat. En tout cas, que le président Talon soit réélu ou pas, Adrien Houngbédji fera l’actualité puisqu’il ne tardera pas à déclarer sa flamme pour le nouvel élu, conformément à la ligne directrice que s’est tracée le parti des Tchoco-tchoco.
Léhady Soglo
À travers des écrits et vidéos sporadiques sur les réseaux sociaux, Léhady Soglo s’est souvent prononcé sur l’actualité au Bénin et s’est aussi adressé à ses compatriotes. 2021, année d’une présidentielle décisive, l’ancien maire de Cotonou en froid avec le régime de Patrice Talon, pourra être plus présent dans les médias depuis son exil parisien. Chef de parti politique déchu, le fils de l’ancien chef de l’État Nicéphore Soglo fait partie des résistants et adeptes de la restauration des acquis démocratiques au Bénin.
Amissétou Affo Djobo
Présidente du Groupe national de contact du mouvement s’Engager pour le Bénin initié par l’ancien ministre d’État Komi Koutché qui vit en exil aux États-Unis, l’ancienne députée à l’Assemblée nationale du Bénin est une dure à cuire. Elle fait partie de la résistance face au pouvoir de Patrice Talon et reste engagée dans le combat pour une élection présidentielle de 2021 inclusive sans le système du parrainage et bien d’autres exigences. Avec ses collègues partageant la même vision, elle se donnera certainement les moyens pour y parvenir.
Ganiou Soglo
La présidentielle de 2021 ne se fera pas sans lui. Déjà, l’homme a affiché son amour pour le douillet fauteuil présidentiel en déposant son dossier de candidature à la Commission électorale nationale autonome (Cena). Et, devant l’obstacle que constitue le parrainage, il avance. Au cœur d’une polémique de tirs à balle réelle sur sa personne, il alimente les débats depuis quelques jours. Qui a bien voulu assassiner cet opposant au régime du président Talon, fils de l’ancien président Nicéphore Soglo ? Règlement politique ? Hasard ? En attendant ce que va révéler l’enquête ouverte par les autorités pour retrouver les auteurs de cette attaque et mieux, celle internationale exigée par le parti d’opposition ‘’Les Démocrates’’ «aux fins d’élucider les circonstances…de ce crime odieux», ça va dans tous les sens. Ce qui est certain, avec Ganiou Soglo, 2021 promet des tomes à lire. ‘’Balle au thorax, non loin du cœur’’, ce n’est pas une petite affaire
Claudine Prudencio
Malgré tout, ses entrailles s’émeuvent. Pour rien au monde, elle n’entend lâcher celui qu’elle a porté depuis les premières heures pour son avènement au pouvoir en 2016. Claudine Prudencio, Patrice Talon, c’est du vrai, du réel. Et, pour la présidentielle prochaine, l’amazone politique n’entend ménager aucun effort pour le retour de celui-ci au pouvoir. La présidente du parti Union pour le développement d’un Bénin nouveau (Udbn), lors de la tenue du 3ème congrès dudit parti samedi 30 janvier 2021, a réaffirmé son soutien aux actions du président candidat à sa propre succession. C’est dire que pour la campagne électorale, elle nous en mettra plein la vue comme elle en a l’habitude. Sans élus ni au parlement, ni dans les conseils communaux, elle n’abandonne pas pour autant. Une abnégation et soutien qui sauront incliner le cœur du ‘’roi’’ en sa faveur. Quelle sera la récompense ? On attend de voir…
Oswald Homeky
Avec lui, on parle de révolution des sports au Bénin. Là-dessus, tout le monde est unanime. 2021 ne fera certainement pas l’exception. Mais déjà, il faut l’attendre sur le landerneau politique où cet activiste du régime en place fera ce qu’il sait si bien faire : mobiliser du monde autour de son mentor pour sa réélection. Ayant aussi sous sa tutelle, l’Anecsmo, Oswald Homeky est celui est derrière l’idée de faire produire au Bénin les grosses pointues de la musique africaine. Après Fally Ipupa, à qui sera le tour ?
Hervé Dassoundo
Il est le commandant à bord de l’Agence nationale des évènements culturels, sportifs et des manifestations officielles (Anecsmo), structure qui organise et coordonne les grands rendez-vous évènementiels de l’Etat. Sa mission, la mise en œuvre de la politique et des stratégies de l’Etat en matière de promotion et d’organisation des évènements artistiques, culturels, sportifs et des manifestations officielles. Et, parlant d’évènements, le peuple béninois s’en délecte depuis son installation. En tout cas, 2021 à l’Anecsmo, on n’y va pas de main morte. C’est déjà le concert de l’artiste Congolais Fally Ipupa à Cotonou samedi 06 février 2021 dans le jardin du Novotel avec la participation de talentueux artistes béninois. Déjà, dans les coulisses, Koffi Olomidé s’annonce à travers une tournée africaine. 2021 avec la présidentielle d’Avril, c’est des nerfs tendus, enflammés…La musique y a son rôle à jouer.
Malick Gomina
« La responsabilité de parrainer ». C’est la tribune signée par le maire de Djougou en ce début d’année où le parrainage de candidats à la présidentielle est objet de beaucoup de polémique. Malick Gomina a pris la responsabilité de parrainer le candidat Patrice Talon pour lui permettre de poursuivre les nombreuses actions de développement qui, selon lui, ont changé le cadre de vie du Béninois. 2021 sera donc une année de défi à relever pour le maire de Djougou. Dans le même temps, il doit continuer à rendre attrayante la ville de Djougou par la campagne de salubrité dotée de prix dans les arrondissements.
Équipe nationale
Dirigée par Michel Dussuyer depuis quelques années, l’équipe nationale de football du Bénin a fait parler d’elle à la dernière Coupe d’Afrique des nations (Can). Les Écureuils du Bénin ont étonné le monde à travers leur qualification historique pour le second tour. Pour la Can Cameroun, l’équipe nationale est actuellement deuxième dans sa poule, à une longueur du Nigeria. L’année 2021 sera décisive pour les coéquipiers de Saturnin Allagbe qui devront arracher la qualification à cette Can et même tenter de décrocher une historique qualification, pour la Coupe du monde Quatar 2022.