Reckya Madougou fait les choses en grand. Son nouveau livre, « Soigner les certitudes » est dédicacé à Lomé après une cérémonie similaire tenue à Cotonou il y a 2 semaines. C’était en présence d’un public des grands jours composé de députés, de ministres et de diplomates. Et c’est un panel haut de gamme qui a eu la charge de décortiquer les grandes lignes de cet ouvrage dans lequel Mme Madougou donne les astuces pour un développement inclusif du continent africain. En dehors des anecdotes personnelles, l’auteure développe les concepts de la citoyenneté économique et de la spiritualité de l’effort.
« Soigner les certitudes : Dialectique d’inclusion et du minimum humain en Afrique » est un ouvrage de 150 pages écrit en duo avec Stephens Akplogan. Le livre publié aux Editions Jean-Jacques Wuillaume est préfacé par le président sénégalais Macky Sall.
A Lomé, c’est Prof Komla Dodzi Kokoroko qui a donné le ton à une dédicace de haut niveau. Le nouveau ministre des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat a salué la plume de l’auteure qui a fait les choses en engagé et en réaliste.
« Soigner les certitudes dans un environnement de management d’incertitudes est une invite à la renaissance du continent africain… Tout semble avoir été dit et il nous reviendra la critique littéraire et sociopolitique de ranger ou de ne pas ranger le livre de Mme Madougou dans le patrimoine commun des sociétés littéraires et sociopolitiques », a déclaré Prof Kokoroko saluant l’auteure pour avoir su entrer dans l’histoire de l’Afrique qui bouge.
Les propos inauguraux du Président de l’Université de Lomé, grand témoin ont laissé place aux débats du panel. Dépêché à Lomé par Patrice Talon pour la circonstance, le ministre béninois de l’économie et des finances, Romuald Wadagni a pris une part active aux discussions.
La Méso-finance
La modération du débat a été assurée par le Pr Akodah Ayéwouadan, le ministre de la Communication et des médias, porte-parole du Gouvernement togolais.
Le thème de la « méso-finance » en lien avec « l’intervention de l’Etat » tiré du livre et axé sur l’actualité a permis aux panelistes de s’affronter avec les arguments. Le représentant-résident du Fonds mondial international (FMI), Jules Tapsoba, le Président Directeur Général de SODIGAZ, Jonas Daou, Candide Leguede, Prof Mawuli Couchouro, … ont brillé par leur participation.
Romuald Wadagni a également insisté sur l’importance de l’intervention de l’Etat dans des domaines ayant trait au financement de l’économie pour ensuite laisser le secteur privé prendre le relais.
Précisant la finalité de son ouvrage, Reckya Madougou a de nouveau défendu l’importance de l’adoption de politiques plus inclusives au bénéfice des populations. Pour l’ancienne ministre béninoise, pour mieux lutter contre la pauvreté et toucher la majorité des populations les plus défavorisées, il sera nécessaire de renforcer les mécanismes d’inclusion financière.
« Soigner Les Certitudes, est un titre qui s’attaque à des idées erronées que des gens s’amusent à développer contre notre continent et parfois même contre nos pays. Ce qui est important et ce qui compte, c’est vraiment de bâtir des nations justes et prospères où la croissance est inclusive, c’est-à-dire équitablement et partagée », a martelé celle qui prône la citoyenneté économique et surtout la spiritualité de l’effort.
Pour cette dédicace de Lomé, le Président sénégalais a instruit l’ambassadeur sénégalais au Togo de le représenter. La dédicace a été marquée par une participation active de certains étudiants togolais ayant eu le privilège d’être conviés à une dédicace d’une telle facture.
Un sujet qui concerne les populations
Intervenant pour conclure le débat du jour, le ministre des droits de l’homme, de la formation à la citoyenneté et des relations avec les institutions de la République a indiqué que le sujet traité dans l’ouvrage n’est pas un débat de techniciens mais de populations. Christian Trimua, également porte-parole du gouvernement a estimé qu’il s’agit d’un sujet qui concerne d’abord les populations. Pour preuve, il affirme que la déclaration de politique générale de la Premier ministre, Victoire Tomegah-Dogbé est axée sur l’inclusion et l’harmonie sociale.
« Une certitude majeure que je retiens de l’exercice est que l’ouvrage et son auteure nous poussent à valoriser les droits économiques, sociaux et culturels. Ils questionnent fondamentalement sur la problématique de l’équité économique et sociale, des leviers du rendement et du partage équitable des richesses », a conclu Christian Trimua qui a invité l’assistance à lire, méditer et ensuite diffuser les idées de l’ouvrage pour justement « Soigner les certitudes », comme l’enseigne actuellement la pandémie de Covid19.
La cérémonie a été également marquée par une incursion surprise de Mamane avec son interview décalée sur comment « Soigner les certitudes ». L’interview a permis de présenter un certain nombre de concepts du livre en français facile.
Notons que « Soigner les certitudes » nous parle de l’inclusion financière, de l’entrepreneuriat des jeunes, des microfinances, de la pauvreté et propose également des pistes de solution aux maux comme la misère et le chômage. Ce 4e ouvrage de Reckya Madougou compte 9 chapitres, trois parties et 56 questions liées plusieurs thématiques.