Le forum de Bamako s’est tenu du 18 au 20 février à ‪Bamako‬ et s’est achevé par la transmission des actes au Président Ibrahim B. Kéita ce samedi 20 février par les panelistes que nous fûmes.
Le thème du ‪forum‬ : l’Afrique entre chaos et émergence, fut abondamment et utilement débattu entre la jeunesse africaine et d’éminentes personnalités du continent et de sa diaspora, ainsi que des experts occidentaux.

Je suis intervenue comme conférencière dans deux panels, l’un relatif à l’ entreprenariat des jeunes et l’autre à la problématique de l’aide au développement. J’ai personnellement développé les thèmes ci après:
– La ‪‎jeunesse‬ : une clé pour l’‪ émergence‬ de l’‪ Afrique‬
Je n’ai pas de nouveau manqué d’insister sur les mécanismes d’autonomisation des jeunes comme priorité à privilégier dans les Programmes d’investissements publics de nos pays. Le ministre malien en charge de l’emploi à mes côtés dans ledit panel a d’ailleurs enfoncé le clou en fustigeant tout comme moi la dérision des budgets alloués aux instruments de promotion de l’insertion professionnelle des jeunes. Même si la question de l’emploi reste transversale et intimement liée aux performances économiques, des leviers comme adéquation formation/marché du travail, renforcement des capacités techniques des jeunes , inclusion financière méritent une attention particulière des gouvernements.

– Quelles exigences pour l’aide au développement ?
J’ai rappelé à cet effet encore une fois la nécessité pour les les pays dits donateurs et les pays bénéficiaires de l’aide, de respecter les principes de la déclaration de Paris relative à l’efficacité de l’aide signée en 2005 et qui ont pour noms : appropriation, alignement, harmonisation, gestion axée sur les résultats, redevabilité mutuelle.
Il en est de même pour le programme d’actions d’Accra (2008) qui insiste sur l’urgence pour les pays et institutions donnateurs de se baser sur les systèmes nationaux pour l’acheminement de l’aide, son déliement (jusqu’en 2008 plus de 56% de l’aide était encore liée, c’est à dire sous conditions qui profitent directement à ceux qui prétendent aider).
L’aide au développement étant un instrument de politique géostratégique aujourd’hui hélas incontournable parce que notre modèle économique actuel ne peut s’en défaire, il urge à tout le moins de l’encadrer.