Le séisme brésilien dont fut victime Dilma Rousseff ne saurait dérouter le puissant vent favorable qui souffle de plus en plus en direction de la gente féminine. Les femmes en politique ont toujours été sous-estimées indépendamment du temps et de l’espace. Ici comme ailleurs, le mépris réservé à l’ascension des femmes politiques présente parfois des tours de « vice » que seules les vicissitudes de l’histoire parviennent fort heureusement à déjouer, à force de persévérance et de tact.

Le dernier en date est le cas très éloquent de la britannique Theresa May, devenue récemment Première Ministre, suite au « Brexit » anglais, alors même qu’elle n’était pas du tout donnée favorite après la démission de David Cameron, nonobstant ses compétences et son expérience. En effet, en dépit du fait que le célèbre « Daily Telegraph » l’avait désignée comme la femme politique la plus puissante de son pays, peu de personnes lui envisageaient le poste tant convoité de Premier Ministre, sous le prétexte fallacieux d’un « charisme modeste ».

Cependant, contre toute attente, c’est elle qui créa la surprise grâce à une habileté politique hors paire, que tout le monde semble subitement lui découvrir, bien sûr après coup . Ne dit-on pas que la fin justifie les moyens? Celle dont on qualifie ironiquement le charisme de « modeste » est tout de même dotée d’une force de travail unanimement reconnue. Elle a su également décoder l’opportunité du moment. La nature nous fraie toujours un chemin singulier pour développer notre potentiel, mais encore faudrait-il l’emprunter au moment propice.

Je voudrais pour ainsi dire exhorter, toutes les femmes en politique – y compris les plus jeunes qui en rêvent – à s’y exercer à la fois avec témérité et « tact ». le travail consciencieusement accompli a toujours raison de la mauvaise foi des humains car il reste indélébile dans le subconscient populaire.
En somme, l’équation Theresa May que je me réjouis de partager avec vous se simplifierait comme suit: travail + persévérance + opportunité + habileté = réussite.

Reckya Madougou