La Tabaski, bien plus qu’une fête est aussi l’un de ces meilleurs moments où les vertus suivantes sont à l’honneur: communion, pardon, retrouvailles et partage.

Loin du bercail pour raisons professionnelles, je ne manquerai toutefois pas à l’incommensurable devoir de vous souhaiter, à vous tous mes amis du pays et d’ailleurs, où que les vents et contre vents vous ont dirigés, les courants et contre courants vous ont portés, quelle que soit votre obédience religieuse, votre chapelle politique ardente ou non… une Tabaski en toute plénitude, en communion avec le Bénin, les Béninois.

Vous l’aurez compris, j’ai choisi pour ma part en ce jour de célébrer davantage la COMMUNION. La communion avec des êtres remarquables de l’au-delà et d’ici: d’abord avec Notre Irremplaçable SEIGNEUR, ensuite avec nos êtres chers qui nous ont quittés dont certains nous ont engendrés. Je revois surtout mon feu père El Hadj MALAM YAYA MADOUGOU alias « Mr le Maire », quelques années bonheur jour pour jour en arrière, se parant de son beau boubou blanc trois pièces, à l’instar de ses coreligionnaires pour accomplir son devoir…

Communion avec d’autres encore de l’au-delà dont la pertinence de la cervelle nous aurait immanquablement châtiés d’admiration, parfois dans l’impertinence mais toujours faisant triompher le potentiel d’une JEUNESSE CAPABLE. Dans ce registre je pense à mes jeunes amis personnels journalistes qui ont trépassé: CHRISTIAN TCHIAKPE dont les deux fillettes constituent pour moi une espérance de consolation chaque fois que je me fais le devoir de prendre de leurs nouvelles, JULES AKILADÉ dont le fils accomplira plaise à Dieu la promesse de son prénom Junior pour la postérité…FRANÇOIS MENSAH…pour lequel je voudrais espérer l’immortalité à travers l’un des endroits qu’il a sans doute le plus chéri dans sa courte et bien palpitante trajectoire, son dernier lieu de remue-méninges, également à travers ceux qui partageaient le quotidien de son dernier Canal de transmission, de retransmission devrais-je écrire…

Oui, restons en communion avec ceux qui ont passé la croisée des chemins, mais aussi avec les mortels, avec ceux qui nous sont chers ou non, ici et dans l’au-delà…avec nous-mêmes. Parce que la communion chez le croyant appelle l’Introspection et le PARDON. Le pardon résiste bien souvent à s’emparer de nos cœurs rancuniers surtout après une trahison – que celle-ci relève d’une relation professionnelle, idéologique, doctrinale ou privée – et pourtant il faut y œuvrer. Je ne dirai pas que j’y arrive toujours en ce qui me concerne mais j’y travaille surtout pendant de tels moments de communion. C’est à cette communion-là que je nous convie humblement, en marge des succulentes bouchées que nous dévorerons ou partagerons.
Qu’Allah veille sur vous, sur notre pays, notre continent, notre univers! Amin!